maybe i am.
w/@Sidney Mumford
samedi 24 février

---

⌜outfit⌟ ce n’était pas prévu, du moins pas dans son esprit, pas la moindre arrière pensée, et pourtant… il a suffi qu’elle exprime le désir de retourner chez elle (enfin chez ses parents) le temps d’un week-end, ainsi que l’envie que le trentenaire l’accompagne pour… en arriver là.
Là, à ce dernier week-end de février, un week-end que Mila doit passer du côté de San Francisco, à quatre de route de Pine Creek… aux côtés de Sidney. Ça semble être quelque chose d’insignifiant, mais pour eux, dans leur histoire, c’est un réel exploit. Il y a plusieurs années, jamais la brune n’aurait pu avoir ne serait-ce que la pensée de le convaincre de la suivre dans cette ville, elle sait qu’elle se serait heurtée à un mur, qu’elle se serait blessée à essayer de le faire. Et bien des années plus tard, elle n’a pas eu besoin de sortir des arguments, juste d’accepter de choisir une date où le garçon de son compagnon est avec sa mère pour… qu’il dise oui. Oui, aussi simple que ça. Bon, ce n’est pas grand chose, à peine plus de vingt-quatre heures loin de la ville mais… c’est amplement suffisant aux yeux de la Jenkins, qui se réjouit de retourner dans sa ville natale avec… son compagnon. D’habitude, elle y revient un peu à reculons, car elle sait que sa mère trouvera le moyen de lui faire des reproches, de lui rappeler que son horloge biologique ne s’arrête jamais, qu’avoir un job stable c’est bien mais avoir un époux c’est mieux. D’autant que cette fois, madame Jenkins risque de s’y donner à coeur joie, avec la carrière de Mila mise en pause pour gérer le restaurant, avec un statut de… serveuse. À croire que Mila fait exprès de régir sa vie dans le but d’énerver sa mère. Non, là, elle y va avec confiance, l’esprit léger, les pensées tournées vers tout ce qu’ils vont pouvoir faire ensemble, plutôt que le repas en compagnie de ses parents.
Quatre heures, ça semble terriblement long en voiture, mais ça ne l’est pas pour Mila, car comme elle avait prévenu Sidney, elle est capable de faire la conversation à elle toute seule. Elle n’est jamais à court de sujet, la brune, à moins que l’homme assis face au volant ne trouve le moyen de lui faire perdre ses mots (ça arrive de temps en temps). Alors ils ont parlé, de tout et de rien, trouvé des moyens de découvrir l’autre par le biais de jeux, avec quelques interludes musicales, à faire soupirer le Mumford car… bien évidemment… ils n’ont pas les mêmes goûts musicaux, ce serait trop facile. Tout ce qu’il faut pour ne pas voir le temps passer, et voir la ville de San Francisco se dessiner face à eux, vers l’heure du déjeuner. De quoi aller se restaurer dans l’un des établissements de la ville, une grande première pour eux, quand on y pense, étant donné qu’ils n’ont pas encore officialisé leur relation. S’afficher dans l’un des restaurants de Pine Creek… en tête à tête… ce serait trop parlant. Qui sait, peut-être qu’après ce week-end, ils décideront de sauter le pas. Un déjeuner fort agréable, pour se remplir l’estomac, et être d’attaque pour profiter de la ville, durant l’après-midi, avant de se rendre à l’hôtel choisi par la jeune femme pour passer la nuit. Mila, elle aime se balader dans les rues avec lui, sa main dans la sienne, comme un couple parfaitement normal, et amoureux.
Enfin… c’est peut-être un peu tôt pour employer ce terme, non ?
Ils n’ont pas de but précis, Mila n’a pas planifié ce week-end avec une organisation militaire, elle préfère la spontanéité, afin de lui laisser le choix, si jamais il est d’humeur à visiter ou s’il préfère être un peu plus au calme à l’hôtel. Mais le temps est clément aujourd’hui, c’est agréable de pouvoir se balader sans être couverts d’épais manteaux alors… oui, une part de la jeune femme espère pouvoir lui servir de guide, pour profiter d’être ici, à deux. c’est certain qu’on est loin de l’ambiance champêtre de la série Gilmore Girls ! elle rit, Mila, se moque un peu, mais ce n’est pas méchant. C’est juste que Pine Creek lui fait penser à cette série, avec un style un peu plus montagnard, étant donné qu’ils sont proches des montagnes. Mais au niveau de l’ambiance, des animations, de la communauté… c’est assez similaire dans l’esprit de la brune. et encore, je trouve que San Francisco reste une ville… pas aussi… mouvementée que certaine. il y a pas mal de verdure, des coins très sympas qui font oublier le côté citadin, tu vois ? pas comme à Los Angeles, New-York, ou même Chicago en vrai. non, elle trouve que c’est un intermédiaire ici, qu’il y a une ambiance bien particulière. En vrai, ça n’a jamais déplu à la belle de vivre ici, c’était suffisant pour elle. C’est juste qu’elle a voulu partir ailleurs pour ses études et que… elle a bien apprécié la ville de Chicago, assez pour s’y établir et y rester. mon endroit favori ? huuum. difficile à dire, elle réfléchit la brune, la bouche qui fait une moue presque en bec de canard. On pourrait croire le choix facile, se tourner vers la rue la plus commerciale pour y faire les boutiques, étant donné qu’elle est une fashionista. Ce serait certainement son choix s’ils étaient à New-York, mais non, ça ne sera pas une session shopping pour aujourd’hui. okay, prenons un taxi alors. parce qu’ils ne sont pas dans le bon quartier, et qu’elle ne se voit pas marcher des kilomètres perchée sur ses talons haut.
Un trajet en taxi plus tard, et les voilà du côté de… Pier 39. tadaaaam s’exclame-t-elle, levant les deux mains pour désigner l’endroit, une fois arrivés au début de la jetée. C’est un endroit qu’elle apprécie beaucoup, elle ne sait pas si c’est son lieu favori mais… elle aime l’ambiance. Il y a des restaurants, mais surtout le port, et une attraction qu’elle a hâte de lui faire découvrir. ici, on peut prendre un bâteau pour se rendre sur l’île d’Alcatraz. on doit pouvoir la voir une fois qu’on sera au bout de la jetée. précise-t-elle, en pointant du doigt au loin, même s’ils doivent encore marcher un peu pour y arriver. mais ce n’est pas pour visiter la prison que je voulais venir ici. non, il y a quand même un peu plus romantique que ça. Quoique, son idée n’est pas romantique non plus, disons plutôt… mignonne. Après quelques mètres, elle s’arrête à un endroit précis, quasiment au bout de la jetée, sur un point d’observation de… lions de mer. Certainement l’attraction que tout le monde vient voir, par ici.

maybe i am.
w/@Sidney Mumford
samedi 24 février

---

⌜outfit⌟ en vérité, il n’y a pas de lieu à San Francisco qui se place tout en haut du podium des préférences de la brune, et c’est le cas dans toutes les villes qu’elle a pu visiter au cours des - presque - trente-cinq années de son existence. Mila, elle n’aime pas faire un classement des choses, il y a du bon à retirer de chaque endroit, quelque chose à puiser qu’il n’y aurait pas ailleurs, alors… est-ce que ça justifie d’établir des préférences ? Ça ne lui semble pas juste. Aussi, ce n’est pas dans son endroit préféré que la brune amène son compagnon, mais plutôt dans un lieu qui lui plaît beaucoup, assez réputé dans la ville pour y faire un arrêt, pour se laisser imprégner par l’ambiance, pour admirer la vue qui est toute aussi jolie que si l’on se trouvait dans une ville côtière comme Los Angeles, pour éventuellement se rendre sur l’île de cette célèbre prison pour les passionnés d’Histoire, ou pour… découvrir ces étranges animaux qui font la réputation du lieu. des lions de mer. répond-elle à Sidney, non sans avoir un petit sourire sur ses lèvres. Il semble surpris, mais dans le bon sens, c’est exactement l’effet qu’elle recherchait, alors elle est plutôt satisfaite. À son tour, elle se rapproche de la balustrade, pose ses mains dessus, tout en observant la population assez importante des Otariinés. et bien tu vois… c’est un grand mystère. commence-t-elle, non sans un rire dans la voix, parce que c’est bizarre de dire ça. la croyance populaire dit qu’ils sont arrivés ici après le tremblement de terre de Loma Prieta, en 1989, mais ce n’est pas pour ça, c’est plutôt une histoire de remise en état des pontons d’une autre île. une explication qui claque quand même moins que l’histoire du tremblement de terre, on en convient. peu importe la raison, ils n’ont plus voulu repartir ensuite. pourquoi faire ? il y a bien assez à manger pour eux. ça peut sembler étrange que Mila veuille faire découvrir ce spot à Sidney, elle ne dégage pas spécialement l’attitude d’une femme qui aime la nature, les animaux… à vouloir se promener dans les zoo. Pourtant, elle n’est pas contre cette idée, elle n’est pas aussi fermée qu’on ne pourrait le croire, n’a pas besoin d’être constamment dans les boutiques ou chez la manucure. Mila sait parfaitement apprécier les choses simples, de temps en temps. Bon dans le cas présent, il faut faire abstraction à l’odeur un peu nauséabonde, mais ce n’est qu’un détail. j’en sais rien, j’aime juste le lieu. il y a pleins de petits restaurants bien sympathiques ici, et puis c’est agréable d’être sur la jetée, un peu comme celle de Los Angeles en fait, mais avec la fête foraine en moins. lui dit-elle, avec un léger haussement d’épaules. Il n’y a pas vraiment d’explication, c’est comme ça, elle apprécie s’y balader, c’est presque dépaysant grâce au contraste entre la centre ville et ce petit coin côtier, aux allures de village de pêcheurs.
Vous voyez ? Elle sait apprécier les petites choses, être à l’aise ici autant que dans l’artère principale d’une grande ville. Vous savez ce qu’elle sait apprécier également ? Ce sont les gestes tendres que Sidney peut avoir envers elle, ici, à San Francisco, loin des yeux curieux de Pine Creek. Celui où elle se retrouve dans les bras du trentenaire, sans raison, sans besoin de mots. Des attentions qu’elle apprécie de plus en plus, à mesure que le temps passe, à mesure qu’ils se découvrent, qu’ils s'apprivoisent… et bien… c’est de l’eau, généralement salée. elle se moque, ravale son rire pour ne pas le froisser, bien qu’elle ait conscience qu’elle s’expose à des représailles, à potentiellement une attaque de chatouilles ou n’importe quelle vengeance qu’il pourra trouver. Tant pis, elle est prête à prendre le risque, Mila. Toujours avec lui. je ne te conseille pas d’avoir envie de piquer une tête ici… entre les lions de mer et… ce qui va avec… inutile d’étaler le fond de sa pensée, la grimace qu’elle affiche - bien qu’il ne puisse pas la voir de là où il se trouve - parle d’elle-même. Entre les excréments des animaux, ou les restes des poissons qu’ils mangent… non, il est préférable de s’éloigner, de choisir une place un peu plus propre pour profiter du plaisir de la baignade, bien qu’à cette époque, ce soit un peu téméraire. puisque je te fais découvrir l’océan… ça semble équitable que tu me fasses découvrir le lac Tahoe ? lui demande-t-elle, l’air de rien, mais parfaitement sérieuse, avant de tourner la tête pour croiser son regard. Elle a retenu, la brune, que c’était un endroit qu’il affectionne beaucoup, qu’il a plaisir à se rendre avec son fils donc… si elle veut parfaitement s’intégrer à la vie du brun ainsi qu’à son quotidien, ça semble être un bon point de départ pour un compromis, non ?

maybe i am.
w/@Sidney Mumford
samedi 24 février

---

⌜outfit⌟ La taquinerie n’est jamais loin, il y a ce jeu du chat et de la souris qui s’est imposé à eux. C’en est presque étrange, cela contraste avec la relation qu’ils avaient il y a des années. À cette époque, certes, Mila avait déjà pas mal de caractère, mais avec une certaine retenue tout de même, un soupçon de pudeur. Ils avaient une relation d’adolescents, du moins du côté de la brune, qui a toujours été plus jeune que le brun, ce qui impliquait de faire attention, de rester dans une ambiance rose et légère, surtout qu’ils ne se voyaient pas beaucoup, à peine deux mois dans l’année… Alors qu’aujourd’hui, il y a plus de liberté, la volonté de s’afficher comme elle est au naturel, sans édulcorer quoique ce soit pour se montrer sous son meilleur jour. Mila, elle a envie qu’il apprécie sa compagnie, pour ce qu’elle est, à 100%. Une femme avec du goût, piquante comme une rose, avec un fort caractère, un peu trop obstinée des fois, qui peut vite prendre la mouche si quelque chose ne lui plaît pas, vraiment pas douée en cuisine ou en jardinage, et assez inconfortable avec les enfants. Elle ne comprend pas l’intérêt de modifier qui on est, juste pour capter l’attention de quelqu’un. Tôt ou tard, le naturel devra ressentir, avec le risque que l’autre se sente manipulé, trompé. Le jeu en vaut la peine ? Est-ce judicieux de prendre un tel risque ?
Non, la brune préfère écouter ses envies, se laisser porter par tout ça. De toute façon, celui qui forcera la Jenkins pour quoique ce soit n’est pas encore né. Mila, elle ne fait jamais rien contre sa volonté. Si elle a décidé que c’est non, ce sera non. Point final. Certainement une gage de fiabilité pour Sidney, si tenté qu’il soit au courant que sa compagne fonctionne ainsi aujourd’hui. Lorsqu’elle parle du lac Tahoe, elle est sincère, sa démarche est authentique. Oui, cela sort du cadre de ses habitudes, mais Mila n’est pas fermée à la nouveauté, à la découverte, à l’exploration d’une zone qui est hors de son confort. D’autant que ça ne veut pas dire qu’elle n’aime pas… c’est juste qu’elle n’a jamais été avec quelqu’un qui lui a proposé de faire cette sortie, nuance. Oui, j’aimerais beaucoup. Elle peut lire de la surprise dans les yeux du Mumford, ça l’amuserait presque. Elle comprend pourquoi, elle se doute bien de l’image qu’elle renvoit, une femme amoureuse des grandes villes, de l’agitation, du bruit, de la foule, du bitume. C’est le cas, elle ne nie pas tout ça. Mais elle est certainement un tas d’autres choses, Mila. Il faut juste lui laisser l’occasion de le découvrir, et c’est en faisant des expériences que c’est possible, non ? Alors c’est décidé, ils iront là-bas, tôt ou tard. Une décision qui réchauffe les cœurs, propice à un rapprochement, à un baiser volé, là, en public. Ça fait du bien, de pouvoir s’aimer en public, sans la moindre retenue. Bientôt, ils pourront le faire chez eux. À moins qu’une grosse dispute éclate, et que leur couple ne meurt dans l'œuf. Un schéma qui ne réjouit pas Mila, elle n’espère pas en arriver là. Une chance, elle n’est pas du genre à voir le mal partout, à laisser le pessimisme prendre le dessus sur le reste. Hum. Elle relève la tête, et l’observe, comme pour le sonder, pour savoir s’il est vraiment sérieux, ou s’il saisit juste l’occasion de se moquer un peu d’elle et son côté dépensière. Étrangement, elle ne voit rien de tout ça, il semble parfaitement honnête dans sa démarche, avec une réelle envie de faire plaisir à la brune, ce qui la touche énormément. J’apprécie cette proposition, mais je ne suis pas d’humeur à te traîner dans les boutiques. Ils ne sont pas ici pour faire du shopping, c’est en premier lieu pour aller rendre visite aux parents de Mila, mais ça, ce n’est prévu que pour le lendemain midi. Ils ont ainsi tout le reste de la journée pour eux, avant de rejoindre leur chambre d’hôtel, la brune ne voudrait pas utiliser ce temps pour diminuer le montant affiché sur son compte en banque, mais plutôt… Par contre, je veux bien te servir de guide, pour que tu puisses avoir un condensé rapide des jolies choses à voir ici. Le shopping, on peut en faire partout, sur tout le globe, dans toutes les villes. Ils sont à San Francisco, pour une courte durée, ce serait mal avisé de ne pas en profiter. D’autant qu’il y a pleins de beaux spots ici, des choses mondialement connues, si on accepte de marcher un peu, de bouger à travers toute la ville pour les découvrir. D’accord, Mila n’a pas opté pour les bonnes chaussures mais… elle a l’habitude de piétiner en talons, elle peut bien relever le défi. Un bouquet de fleurs ? Une bouteille de vin ? propose-t-elle. C’est assez classique, mais justement, c’est parce que ça l’est que c’est une valeur sûre. S’il accepte, ils pourront toujours s’arrêter en chemin, juste avant d’aller à l’hôtel, pour acheter ce qu’il faut, ou même se tourner directement vers un membre du personnel de l’hôtel pour le missionner, et avoir quelque chose de frais pour le lendemain matin.

En attendant, Mila prend à cœur son rôle de guide pour traîner Sidney dans tous les coins de la ville. Il faut dire qu’il y a tant de choses à voir, un peu trop pour tout faire en quelques heures, ce qui l’oblige à faire des choix. C’est à que son côté femme organisée est utile, ça permet de faire les choses avec une certaine logique, en allant aux spots les plus près, pour ne pas perdre de temps en trajet. Ainsi, pour débuter cette visite de la ville, c’est à quelques mètres de là où ils sont qu’ils se dirigent, à à peine moins de quinze minutes à pied, pour emprunter l’un des célèbres cable car de la ville. La jolie brune adorait monter dedans lorsqu’elle était gamine, ça lui donnait l’impression d’être dans un manège, les fortes sensations en moins. Et même à l’âge adulte, c’est toujours aussi plaisant de monter dans l’une de ces navettes, pour remonter la ligne, et observer la magnifique architecture. C’est comme faire un petit voyage dans le passé, sans quitter la terre ferme. Après ça, la brune traîne son petit ami dans une autre rue très célèbre ici : Lombard Street. Pourquoi ? Parce que c’est un petit coin de verdure au milieu de la ville, réputé par cette rue qui slalome. C’est très joli à voir, beaucoup moins fun à emprunter en voiture, il ne faut pas avoir un coup dans le nez, ce qu’elle confie bien volontiers à Sidney, avec un rire dans la voix. À pied, ils peuvent profiter du charme ambiant, grâce à tous les escaliers. Un moment très agréable, avant le sport suivant. Pour celui-ci, ils optent pour un trajet en taxi, car ce n’est pas à côté, mais ça vaut le détour. Ça tient à cœur, à la Jenkins, de faire découvrir à son compagnon les fameuses Painted Ladies, ces maisons collées l’une à l’autre, avec des couleurs de façades qui ne passent pas inaperçues. À chacun des arrêts, si la brune possède les connaissances, elle n’hésite pas à les partager avec le brun. Bien évidemment, elle n’a pas la science infuse sur tout, même si elle a vécu ici de nombreuses années.  
Vers la fin de la journée, elle lui proposa de se poser un peu, non pas à l’hôtel, pas tout de suite, mais dans le Golden Gate Park. Après tant d’heures à marcher dans la ville, la brune estima qu’il apprécierait sans doute de s’éloigner de toutes les architectures pendant une heure, de se retrouver plongé au cœur de la verdure. Cette journée étant une totale improvisation, elle ne peut offrir une couverture pour s’asseoir dans l’herbe, alors c’est sur l’un des bancs qu’ils peuvent s’installer, ça ne manque pas dans le parc. Un moment de calme, un répit bien apprécié après tous les kilomètres marchés. C’est dans ses bras qu’elle se glisse naturellement, Mila, appréciant de plus en plus de pouvoir être juste eux, le temps d’une journée, sans se soucier de qui pourrait les voir. En vérité, elle s’en moque bien, Mila, de tout ça, sur Pine Creek. Elle est parfaitement capable de passer au-dessus des cancans mais… elle ne peut nier que ça fait du bien d’apprendre à se re-découvrir sans ressentir la pression des habitants qui étaient déjà là à l’époque où elle venait les étés, ou de ceux qui ont parfaitement connu sa grand-mère. Sidney. l’appelle-t-elle, en relevant la tête, juste assez pour croiser son regard, sans pour autant se détacher de son étreinte. Dis-moi franchement, est-ce que cette journée était si terrible que ça ? Elle a envie de savoir. Savoir s’il peut apprécier ce genre de choses aujourd’hui, ou bien s’il s’est senti forcé et qu’il n’avait qu’une hâte, que ça se termine. Parce qu’elle est vraiment heureuse qu’il ait accepté de venir avec elle, qu’il fasse l’effort de la suivre en dehors de Pine Creek mais… cette joie pourrait facilement se ternir si elle savait qu’il ne prend aucun plaisir, qu’il préfère rester dans sa zone de confort, qui se délimite par cette ville qu’il a toujours connue.

maybe i am.
w/@Sidney Mumford
samedi 24 février

---

⌜outfit⌟ Il y a encore tant de choses à découvrir dans la belle ville de San Francisco, on ne peut pas tout visiter en l’espace de quelques heures, si ce n’est en coup de vent, en restant à peine quelques minutes sur place sans réellement apprécier les différents spots. Ça tombe bien, ils ne doivent pas repartir tout de suite, ils pourront encore bouger un peu demain matin - s’ils sont assez motivés pour sortir du lit à une heure raisonnable avant de devoir se rendre chez les parents de Mila pour le déjeuner - ou bien après ce fameux déjeuner aux allures de présentations officielles entre Sidney et les parents de la brune. C’est affolant de constater comment les choses vont vite entre eux, ça fait à peine plus d’une semaine qu’ils ont pris la décision de s’offrir une seconde chance et… les voilà déjà, à San Francisco, prêts à s’afficher comme un couple devant les parents de la belle. Bon, il faut dire que ce n’était pas du tout prévu. Mila avait pour projet de venir visiter ses parents, bien avant son date avec Sidney, parce qu’elle connaît trop bien sa mère pour savoir qu’un reproche allait tomber tôt ou tard, concernant le fait qu’elle n’était pas venue récemment chez eux. Et quand bien même, ceci allait finir par arriver alors… autant le faire le plus tôt possible, pour avoir la paix, non ?

Pour l’instant, Mila est loin de penser au repas du lendemain. Elle profite de cette pause dans le parc, alors que la fin de journée est là, un moment bien agréable où ils peuvent juste être ensemble, sur un banc, pour souffler un peu (et pour la brune, reposer un peu ses pieds). Le cadre est magnifique, ce parc sera encore plus beau d’ici quelques semaines, lorsqu’ils seront au cœur du printemps, ils pourront peut-être y revenir un week-end à ce moment-là, mais ça ne retire rien au charme des lieux. La trentenaire saisit l’occasion de questionner son compagnon, sur son ressenti de la journée. Il est là, il est venu, il n’a pas changé d’avis à la dernière minute, mais elle n’est pas totalement naïve, Mila, elle sait que ce n’est pas dans les habitudes de Sidney de sortir de Pine Creek, qu’il n’a jamais eu envie de visiter les villes environnantes. Alors elle veut savoir, quitte à être un peu déçue. Elle est prête psychologiquement à l’être, puisque ça fait presque quarante ans qu’il est comme ça, il ne peut pas changer du jour au lendemain, sous prétexte qu’une tornade en talons hauts soit venue bousculer un peu sa vie. Et pourtant, une nouvelle fois, elle est surprise la Jenkins, agréablement surprise. Des mots aussi agréables que le baiser qu’il pose sur son front, un geste tendre qu’elle apprécie. Ce sont ces petites attentions qui lui assurent qu’ils sont bel et bien en couple, sur un chemin qui lui plaît. Ça me rassure, alors. J’ai vraiment envie que ça fonctionne tout les deux, cette fois. Et pour ça… je pense qu’on doit travailler notre communication. Que l’on soit honnête, qu’on dise ce que l’on ressent, que l’on privilégie la discussion, plutôt que le fait de se braquer. Elle ne dit pas ça uniquement pour lui, elle sait très bien qu’elle n’est pas la femme la plus facile à vivre, surtout dès qu’elle est froissée par des paroles, par un comportement ou par un geste. Mila peut être très bornée dès qu’elle le décide, et dans ses plus mauvais jours, elle ne fait aucun effort pour arranger les choses. C’est ce qu’il s’est passé lorsqu’ils étaient plus jeunes. Au lieu de trouver un compromis, de discuter, ils se sont braqués, et ils sont restés sur un mauvais souvenir toutes ces années. C’est bien ce qu’elle ne veut plus, la brune. Parce qu’elle n’est pas certaine qu’ils puissent se relever s’ils refont la même erreur. Fatiguée, non. Par contre, je n’ai pas assuré pour les chaussures, je le reconnais. J’ai l’habitude d’en porter toute la journée, mais pas dans un contexte de visite. Ça lui arrive de beaucoup bouger, au sein d’une même journée, pour se rendre dans différents magasins, ou pour honorer des rendez-vous, mais ce n’est pas un rythme aussi intense que celui qu’ils viennent d’avoir sur toute l’après-midi, où ils n’ont pas arrêté un instant, si ce n’est pendant les trajets en taxi ou dans les moyens de transport. Tant pis, elle assume, Mila. Par contre, elle est contente d’avoir pensé à prendre une paire de baskets dans ses affaires, ça fera l’affaire pour demain midi. Ça me dérange pas de rester encore un petit peu. Ça fait du bien de pouvoir se poser en extérieur… sans mettre une distance raisonnable entre nous. Elle rit un peu, parce que c’est ce qu’ils devront faire de retour sur Pine Creek, si jamais ils sont amenés à se balader en ville ensemble. Mila n’a pas honte d’être avec Sidney, loin de là, elle estime qu’il est un très bon parti (c’est quelque chose que sa mère pourrait sortir, elle en est sûre) mais elle ne veut pas s’emballer non plus, aller trop vite en besogne. Ils sont peut-être sur un petit nuage, mais ils ne sont pas encore à l’abri d’un couac. Si jamais cela arrive, ce qu’elle ne souhaite pas, elle préfère que toute la ville ne soit pas encore au courant qu’ils ont remis le couvert, histoire d’éviter certains commérages. Elle n’a pas vécu à Pine Creek, mais elle connaît assez bien la ville pour savoir comment ça fonctionne. Tu te sens comment vis-à-vis du repas de demain ? demande-t-elle, toujours dans l’optique de partager leurs impressions, leurs sentiments. Elle a conscience qu’ils sont adultes, que la pression est moins grande que s’ils avaient eu ce repas il y a bien des années, alors que Mila n’était même pas majeure - contrairement à Sidney, huhu - mais ça reste une étape importante, qui peut engendrer un peu de stress. Surtout connaissant sa mère, qui se fera un plaisir de poser pleins de questions à Sidney, quitte à être un peu trop intrusive.

maybe i am.
w/@Sidney Mumford
samedi 24 février

---

⌜outfit⌟ Un rire léger s’échappe de ses lèvres, tandis qu’elle secoue doucement la tête. C’est exact, pour le moment, on peut dire qu’ils font un sans faute, ils se montrent très matures face à toutes les décisions qu’ils doivent prendre, face à toutes les situations que la vie leur impose de vivre depuis que la glace qui les entourait a subitement fondu au coeur de la tempête de neige, ce qui est assez ironique, disons-le. Certes, ils auraient pu initier une conversation bien plus tôt, au lieu de tourner autour du pot quelques semaines, mais la suite de l’histoire plaît suffisamment à Mila pour ne pas fustiger sa moi du passé. Elle préfère se dire que ce laps de temps était nécessaire pour arriver à ce qu’ils sont aujourd’hui. Un temps où, pour sa part, elle a pu se rendre compte de l’attachement qu’elle avait encore à son égard, de l’attirance qui mettait en feu ses reins, ou des sentiments enfouis du passé qui refaisaient doucement surface, un peu plus chaque jour. En allant trop vite, peut-être que tout ceci n’aurait pas pu être, qu’ils se seraient amèrement brûlés les ailes prématurément. Qui sait.

Maintenant qu’ils sont sur la même longueur d’ondes, la brune ne compte pas revenir en arrière. Elle compte appliquer ses propres conseils au quotidien, parler parler et encore parler, certainement plus que nécessaire mais… elle est déjà comme ça au naturel, Mila. Si pas le moindre mot ne filtre de ses lèvres, c’est là qu’il faut s’inquiéter, poser des questions, creuser pour découvrir le pourquoi du comment. Moi aussi j’aime ça, plus que je ne l’aurais imaginé. confie-t-elle, appréciant qu’il resserre son étreinte. Elle aime être dans ses bras, apprécie ce moment suspendu où le temps semble s’être figé, protégée par les bras rassurant de son compagnon. Des moments pour l’instant très rares, éphémères, compte tenu de la situation de chacun, ce qui les rend plus intenses. Et j’ai envie de tout ça, à Pine Creek également. précise-t-elle, alors qu’elle relève la tête pour chercher à capter le regard de Sidney, parce ce que ce qu’elle s’apprête à dire est sincère, c’est un sujet sérieux. Si on vivait ailleurs, on pourrait avoir tout ça immédiatement. Mais là-bas… on ne va pas se mentir, si une information part à 8h, tu peux être certaine qu’elle sera à l’autre bout de la ville à 9h10, pour arriver aux oreilles des protagonistes à… 9h25 ? suppose-t-elle, un sourcil interrogatif relevé. On en convient, c’est une caricature de la situation, mais le fond de l’idée reste sensiblement la même. Pine Creek est le genre de petite ville où le concept de secret n’existe pas, où tout le monde connaît tout le monde, chacun a un avis sur tout, et pour sans vouloir connaître les détails de la vie de son voisin, on peut être certain que quelqu’un va s’en charger pour tout déballer. Je suis à l’aise à l’idée d’être avec toi, mais je préfère être un couple discret plutôt que public. Profitons de cette ambiance… de lune de miel, veux-tu ? Pensée que Mila décide de conclure par un baiser, posé subtilement sur les lèvres de son aimé, juste parce qu’ils peuvent le faire ici, et car elle en a envie.

Oui, ils finiront par s’afficher dans les rues de cette ville qui a vu leur histoire débuter. Mais ce n’est pas le sujet qui préoccupe réellement Mila, à l’instant T. Elle ne peut s’empêcher de questionner le père de famille sur le repas prévu pour le lendemain, en compagnie des parents de la brune. Il n’y a pas à s’en faire, ils ne vont pas annoncer des fiançailles surprises, le projet d’aller vivre à Bali ou celui de s'exiler dans les montagnes du Pérou pour élever des alpagas. Non, cela va dans la continuité de ce qu’elle est devenue, prévenante avec ceux qui comptent. Il n’y a pas à dire, Mila aime l’écouter parler. Peut-être parce qu’il n’est pas un grand bavard, que les conversations développées sont rares, alors elle savoure quand celles-ci tombent sur le tapis. Il est apaisant, sa voix est hypnotisante, presque aussi efficace que ces mélodies pour la méditation. Sincèrement, ça va. Elle est la première surprise par cette réponse, mais c’est la vérité. Il n’y a pas l’ombre d’une boule de stress au creux de son estomac, ou celle de palpitations dans son myocarde. Je pense que… si j’avais été leur rendre visite il y a quelques semaines, ça n’aurait pas été la même chose. Ma mère aurait été infernale ! Mais aujourd’hui… j’ai eu le temps de me remettre de ma rupture avec Patrick, je suis plus confortable avec le statut de patronne et pour couronner le tout, je ne suis pas une femme de presque trente-cinq ans célibataire C’est sûrement cette dernière information qui va assurer à Mila une certaine tranquillité, tout le temps où ils seront dans la maison où elle a grandi les premières années de sa vie, jusqu’à quitter San Francisco pour entamer des études loin, très loin de sa mère. Elle va sûrement me dire que je suis inconsciente d’avoir accepté l’héritage de baba nana, d’avoir mis en pause ma carrière pour ça... mais elle n’aimait pas baba donc… ça me passera au-dessus. affirme-t-elle, sachant pertinemment que ce ne sont pas des paroles en l’air, elle réagit ainsi à chaque fois. Par chance, Mila sait ne pas alimenter le feu dans ce genre de conversations, elle sait garder le silence le temps que le disque passe, et ne change sur autre chose. Elle va être insupportable… Profond soupir qui s’échappe de ses lèvres, à la pensée de toutes les absurdités susceptibles de sortir de la bouche de sa mère. Elle n’a aucun filtre, elle risque de te poser tout un tas de questions, parfois totalement déraisonnables. Tes projets de vie pour l’avenir, ta relation avec ton ex-femme, si tu veux te remarier un jour, avoir des enfants… peut-être même savoir comment tu réagirais s’il m’arrivait un truc grave, et qu’il fallait décider si on me laisse “vivre” comme un légume ou si on me débranche. Bon, l’imagination débordante de la Jenkins a encore frappé, mais au moins, avec de tels exemples, Sidney sera paré à toutes les éventualités, de la plus basique à la plus loufoque. Aucune surprise.

maybe i am.
w/@Sidney Mumford
samedi 24 février

---

⌜outfit⌟ Le ressenti de Mila sur la visite à ses parents, et même de manière générale, est plus subtil que cela. La brune n’a pas spécialement d’appréhension à y aller, elle a suffisamment de caractère pour que la personnalité de sa mère lui passe par-dessus la tête, qu’elle affiche le visage de l’indifférence plutôt que de tout prendre au pied de la lettre au point de plonger en dépression pendant deux semaines après chaque visite à sa génitrice. À ses yeux, ce n’est qu’un moment difficile à passer, désagréable, où l’on va à reculons. Un peu comme un rendez-vous chez le dentiste, ou une visite de contrôle chez le gynécologue. Ce n’est pas forcément désagréable, mais ce n'est pas plaisant non plus. Sauf que là, il y a Sidney avec elle. Cet homme qui lui fait ressentir des choses oubliées, cet homme pour qui l’affection ne cesse de croître depuis qu’elle s’est abandonnée dans ses bras, il y a quelques semaines de cela. Il n’est pas habitué aux caprices de madame Jenkins, étant donné que les parents de Mila ne sont jamais réellement venus à Pine Creek, ou assez rarement. En bref, Sidney n’a jamais rencontré officiellement les parents de la belle pour se faire une idée. Et si l’on se base sur la personnalité de baba Nana… arf, cette femme était un ange, la mamie gâteau par excellence, avec assez de répartie pour décrocher un sourire au plus boudeur. C’est bien cette donnée qui inquiète la Jenkins, la crainte que cette rencontre puisse… gâcher quelque chose. Parce que oui, en quelques heures, lors d’un repas, la mère de Mila peut faire de gros dégâts. Si elle devait avoir un super-pouvoir, ce serait celui-ci, sans aucun doute. Mon père est plutôt cool, mais ma mère… oui, elle aurait parfaitement pu s’intégrer au décor de Pine Creek, et rejoindre le groupe des curieuses maladives. Ces femmes qui aiment épier derrière les rideaux pour être à l'affût de tout. On ne sait jamais, il ne faudrait pas être la dernière au courant que madame Untel arrose en secret ses roses pour remporter le concours annuel des fleurs (ou une bêtise dans ce genre là). Mila ne déteste pas sa mère, non. C’est juste que… elle a un peu honte de certains aspects de sa personnalité. C’est lourd à porter comme comportement, et fatiguant de devoir s’excuser par la suite s’il y a eu des questions gênantes. Elle tente de se rassurer comme elle peut, notamment avec la pensée que dans chaque famille, il y a un membre qui peut nous faire honte. Mamie qui aime boire du gin toute la journée, Tonton qui a un discours un peu trop raciste pendant les fêtes de famille ou Tata qui aime s’afficher avec des jeunes de vingt ans de moins qu’elle. À chacun son vilain petit canard.
Obnubilée par tout ça, la belle brune a oublié le plus important : son compagnon n’est pas n’importe qui. Ce n’est pas son premier petit ami qui serait facilement impressionnable, c’est un homme qui changera de dizaine à la fin de l’année, avec une maturité séduisante et un charisme à faire flancher le cœur d’une citadine un peu bornée. En quelques mots, Sidney parvient à la rassurer, à lui rappeler qu’il est de taille pour affronter les curiosités de madame Jenkins, et que dans l’hypothèse que le déjeuner serait un fiasco, leur relation serait inchangée. À tout ça, elle ne trouve rien à redire, Mila, se contente d’afficher un tendre sourire, avant d’expirer discrètement l’air retenu dans ses poumons. Et la perspective d’un déjeuner où elle ne me prête aucune intention est jouissante, je tiens à le dire. Oui oui, elle est ravie de ne pas être au centre de l’attention, cela rendra ce moment certainement moins long. Et puis, si vraiment ça devient pénible, Mila est en âge de décréter vouloir partir prématurément. Ils n’auront qu’à poursuivre la visite de San Francisco, ou bien retourner sur Pine Creek un peu plus tôt que prévu.

Une petite dizaine de minutes s’écoulent, moment suspendu où ils peuvent profiter de la douceur du parc, avant que Mila ne se redresse, ne se détache de Sidney pour croiser son regard. On bouge ? On fait un petit détour pour acheter la bouteille de vin, puis on va récupérer la clé de notre chambre pour se détendre un peu avant le repas ? Même si l’après-midi est déjà bien entamée, la fin de journée s’approche, mais il est encore un peu tôt pour songer au dîner. Après avoir été prendre quelque chose pour les parents de la jeune femme, comme suggéré par Sidney un peu plus tôt, ils pourront ainsi prendre possession de la chambre d’hôtel pour se mettre à l’aise, et terminer cette journée un peu plus posément. La proposition approuvée par son compagnon, le couple quitte ainsi le parc pour rejoindre les rues, et récupérer un moyen de transport pour se rapprocher du quartier de l’hôtel, là où ils ont laissé la voiture du Mumford un peu plus tôt dans la journée pour profiter du charme de la ville comme de parfaits touristes. Comme prévu, ils s’arrêtent dans une cave à vin pour ne pas venir les mains vides demain. Ils retournent ensuite à la voiture, afin de récupérer leurs bagages - assez légers pour le coup, étant donné la durée du séjour sur San Francisco - puis pénètrent dans l’hôtel en vue de récupérer la clé de leur chambre. Une seule, bien évidemment, hors de question de faire chambre à part. Un tour en ascenseur plus tard, les voilà au bon étage, faisant face à la porte portant le numéro indiqué sur le pass. J’ai trop hâte de retirer mes chaussures. confie-t-elle à son compagnon, alors qu’elle ouvre la porte de la chambre. C’est décidé, ce sera la paire de baskets pour aller chez ses parents demain, et rien d’autre. Et le jour où ils iront faire du camping pour visiter le fameux lac, Mila fera attention à ne prendre que des chaussures bonnes pour la marche, avec aucun talon. Oh, c’est magnifique, j’adore ! Commentaire spontané à la découverte de la chambre, de la décoration, de l’agencement. Ce n’est pas un cinq étoiles, mais cela reste un hôtel haut-de-gamme, comme le restaurant au final. La chambre est vraiment jolie, fonctionnelle, qui pourrait parfaitement convenir pour un couple de jeunes mariés, pour débuter la lune de miel. Tu te rends compte que c’est la première fois que l’on va à l’hôtel tous les deux. rétorque-t-elle, un sourire malicieux sur les lèvres, sourire qu’elle lance à son compagnon tout en se débarrassant de sa veste pour se mettre à l’aise.

maybe i am.
w/@Sidney Mumford
samedi 24 février

---

⌜outfit⌟ Elle aime le luxe, c’est vrai, mais depuis qu’elle s’est installée à Pine Creek, Mila apprend à se contenter des choses simples de la vie. Certes, elle n’est pas prête pour tirer un trait sur son mode de vie habituel, c’est bien pour ça qu’au moment de faire la réservation à l’hôtel, la brune a opté pour ce qu’elle prend d’ordinaire. Elle a trimé pendant des années, Mila, pour atteindre la place où elle est professionnellement parlant, pour se construire une situation financière plutôt confortable. Ceci n’est pas une bonne raison pour en profiter ? Pour jouir des plaisirs d’un bel hôtel où ils ne vont passer qu’une seule et unique nuit ? La vie est bien trop courte pour ne pas s’octroyer des plaisirs éphémères. Et si le fait de dormir dans un lit confortable, dans des draps soyeux, avec une vue magnifique sur la ville, et une salle de bain avec un équipement digne d’un institut de soins la rend heureuse sur le moment… pourquoi s’en priver ?
Alors oui, elle est émerveillée, Mila, lorsqu’elle découvre la chambre. Un endroit qu’elle va partager avec l’homme qui fait battre la chamade à son organe de vie, à chaque fois qu’il pose un regard langoureux sur elle, qu’il effleure sa peau, qu’il murmure à son oreille. Une première fois, ce qui est à la fois excitant et romantique. Elle a pu avoir des premières fois avec lui, il y a bien des années. Ils en ont manqué d’autre, Mila ne sera jamais la première femme de Sidney, ou la mère de ses enfants… mais maintenant qu’ils sont dans une seconde chance, c’est l’occasion de construire de nouveaux souvenirs, de créer de nouvelles découvertes ensemble, sans que ça ne soit énorme non plus. Mila, avec lui, est prête à se satisfaire des petits détails de la vie. Elle le sent, au fond d’elle, au cœur de ses tripes. C’en est effrayant.

L'œil de la décoratrice en pleine contemplation, ce n’est que la voix de son compagnon qui tire Mila de son observation. Petit sourire mutin qui glisse sur ses lèvres réhaussées d’une teinte de couleur par son maquillage, alors qu’elle ôte des talons sans rompre le contact visuel d’avec Sidney. Démarche féline et assurée en s’approchant du lit, elle se hisse sur le matelas, confortable soit dit en passant, et retrouve cette place qu’elle aime tant, dans les bras du brun. Elle pourrait vivre ici, Mila. Non, pas à San Francisco, spécifiquement. N’importe où, tant qu’elle est à la place qui lui revient, à savoir contre lui, protégée de son étreinte. C’est suffisant, pour l’instant. Parce qu’elle n’est pas naïve, elle sait que le naturel finira par revenir au galop, tôt ou tard. Pas aujourd’hui, ni demain. Elle est trop bien, la Jenkins, pour s’encombrer de questionnements. Elle ne peut s’empêcher de sourire, ou plutôt elle essaie, pinçant doucement ses lèvres alors qu’elle sent une bouffée de chaleur monter en elle. Il n’a pas besoin de lui murmurer des choses à l’oreille d’une voix suave pour la mettre dans tous ses états, non. Je crois que… j’aime beaucoup tout ce que tu proposes. lui dit-elle, en tournant légèrement la tête pour croiser son regard. Un échange, un court instant, avant de rapprocher son visage du sien pour déposer sur ses lèvres un baiser. Effleurement, aussi doux qu’un pétale de fleurs, presque trop chaste en comparaison de l’atmosphère lourde qui s’installe dans cette chambre. Tu sais… c’est un peu moi qui décide de tout depuis ce matin… entre la musique dans la voiture… les conversations… la visite dans la ville… le choix de l’hôtel… Ce qui n’a rien de surprenant, en soi, étant donné que c’est l’endroit où Mila est née, celui où elle a passé les dix-huit premières années de sa vie, un lieu qu’elle connaît comme sa poche. Mais il faut bien préciser tout ça, pour faire comprendre à Sidney où elle souhaite en venir. Je crois que… ce serait plus équitable si jusqu’à demain… tu prenais les choses en main. Il n’y a plus aucune obligation pour le couple jusqu’à la fin de la journée, si ce n’est de trouver un moment pour se restaurer, histoire de ne pas souffrir des bruits d’estomacs affamés cette nuit. Mais pour le reste… c’est quartier libre, pour la fin de journée, pour la soirée, pour la nuit… et ainsi de suite jusqu’à devoir quitter l’hôtel pour se rendre chez les parents de la jeune femme. On peut faire… tout ce que tu veux… précise-t-elle, dans un murmure, en appuyant certains mots pour qu’ils aient un peu plus d’impacts. Oh, elle a bien des idées, la pétillante brune, pour occuper les prochaines heures, comme celle de tester la baignoire plutôt que la douche pour se relaxer après une journée entière à découvrir les coins de San Francisco, celle de s’assurer du confort du lit avant d’y passer la nuit, ou de n’importe quel endroit de la pièce en fait, c’est très important. Or elle ne dira rien, elle compte bien appliquer ce qu’elle vient d’avancer, Mila, et laisser les pleins pouvoirs à son compagnon. Il ne s’agit pas d’une question d’égo ou quoique ce soit d’autre, mais aussi une façon pour la brune très indépendante de lâcher prise, de ne pas être dans le contrôle permanent de tous les aspects de sa vie, et de son quotidien. De… laisser de la place à Sidney, dans ce couple qu’ils forment dorénavant.